Rue Du-Roveray

En parcourant le quartier des Eaux-Vives à la recherche d’un lieu-mur propice à abriter une image travaillée de la ville – réalisée à partir de vues capturées non loin de là, (dortoirs improvisé à la Terrassière) je tombe sur cette cimaise d’un rose pastel attrayant même si son emplacement laisse prévoir un « arrachement » précoce ( intégration directe à un immeuble d’habitation avec concierge)

Le 13 mars , je retourne dans le quartier pour vérifier l’état de ma « fenêtre » en papier. En longeant la rue du Rouveray pour atteindre l’endroit, je surprend un concierge avec une grande tige en métal affairé à la porte d’entrée de l’immeuble concerné par mon intervention. J’en déduis que celle-ci a été éliminée par ses bons soins. Une minute plus tard, je constat avec étonnement le contraire. L’état de ruine en marche (processus naturel de dégradation ) est préservé. Aucune main humaine n’est venue précipiter sa disparition brutale. Un grand vélo électrique en barre/protège même l’accès- comme une barrière de circonstance qui veillerait au bon déroulement de l’effet convoité > celui de transformation inhérente à la désagrégation du visuel impacté par les intempéries du temps (vent, pluie)

Je saisis au vol une image de la scène avec comme arrière plan, la rue et le gardien de l’immeuble

Cette intervention aura duré jusqu’au bout: soit plus ou moins 1 mois; le design en loques atteste de la force des intempéries (en plein vent du lac)