Rue du Clos – 2

Samedi 29 février 2025

Je me retrouve à la rue du Clos aux Eaux-vives après avoir sillonné le quartier à la recherche d’un mur/lieu propice à accueillir une image de la ville par le biais de cette pratique (devenue rituel) d’accrochage hors murs institutionnels ou hors espace clos quelconque.

Cette fois, c’est la cimaise de la rue d’en face qui m’interpelle. Sa couleur grise, sa surface nette mais surtout sa situation plus ou moins anonyme ( difficile de déterminer à qui « appartient » ce morceau de mur) m’incitent à l’investir

L’image représente une vue en zoom d’un élément de la cité, marque de fabrique du photographe Patrice Collaud dont les séries de « textures souvent architecturales » se succèdent avec une rigueur lyrique. Cette capture est recensée sur la plateforme panamag et fait suite à la démarche snapshoot feed sur instagram, laquelle se différencie par une approche plus rigoureuse, quasi graphique et moins colorée bien que toujours sérielle.

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Ici l’image , moins verticale et plus spontanée, semble capturer un instantané fugitif, un fragment du quotidien urbain avec une touche de poésie. Le fait que ce soit un polaroid, un instantané pris sur le vif, renforce l’idée de capturer la fugacité de l’instant, un moment suspendu où chaque détail du décor urbain est essentiel et fait partie d’un tout plus vaste.

La composition — une chaise, une table, une fenêtre avec un rideau et une plante — évoque une sorte de calme, un contraste avec le dynamisme d’une ville en constante évolution

le photographe traque le décor urbain- accessoire -au rythme d’une déambulation éperdue à travers la ville , le concept « free style » d’une liberté assumée dans le choix du sujet s’impose sans préméditation.

Cette « nature morte urbaine » semble à la fois simple et complexe, offrant un moment de tranquillité dans un environnement plus large souvent agité. L’utilisation d’un « superzoom » dans le cadre de la démarche de Patrice Collaud met l’accent sur l’importance de chaque élément, tout en réduisant la scène à ses textures et formes. Cela confère à la photo une dimension presque sculpturale, où les détails les plus ordinaires prennent un sens nouveau .

Mise en abîme d’une image de la ville dans la ville





instagram @panamag

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