La ville est assez déserte en ce samedi 5 avril. Je longe une rue aux cimaises discrètes et déjà taguées d’un ensemble de garages adjacent à un bloc d’immeuble populaire et qui semblent ne gêner aucun propriétaire aux alentours -la rue, du nom d’un peintre genevois au statut considérable de rénovateur de la peinture suisse du XIXes – est propice à un ‘accrochage in situ d’un fragment de tissu urbain, capturé par le photographe Patrice Collaud dans le cadre de sa pratique quotidienne et qui se prête on ne peut mieux au projet double city.
Les tags loin de géner l’insertion du fragment, lui permette d’activer son contexte urbain






Le 18 avril, soit plus de 15 jours après sa mise en siuation, l’accrochage n’a pas été malmené de manière délibéré. Des marques d’usure naturelle commencent à lui ajouter un design de combattant de rue. Trois fragments se sont détachés.Cet aspect touchant de délabrement (non) programmé est en cours

Le 24 avril, aucune accélération significative – un effacement progressif du motif accroché rend-il celui-ci plus attrayant ou caduc? Comme un jeu tetris qui se profile, ce rectangle jaune au milieu de ce qui fut une image pleine retient mon attention. Esthétique du hasard avec ou sans graffitis comme cadre.

