Mur tagué au bord de l’Arve

Pour cette troisième action dans l’espace public (…), je prends pour cible un mur de tags > l’image « collage city » est fixée sur cette muraille de soutènement

Peu de gens sur ce sentier qui borde la rivière- je me demande ce que diraient les graffeurs

Détiennent-ils à eux seuls, le monopole d’intervention d’un bout de mur laissé en friche ?

je colle une fenêtre sur leur tagg…mais les murs n’appartiennent-ils pas à tout le monde ?

Surtout que ma proposition est en accord maximale avec ce style/type urbain- elle se fond quasiment dans l’arrière plan mauve en quelque sorte…une intrusion (en harmonie) avec l’ordre établi (ici le langage urbain du street art)

Cette démarche s’intitule double city (la ville est son double) elle pourrait également s’intituler double espace- les noms des auteurs sont absents – seul indice avant la création du site double city? Le projet fotoscope figure comme label qui soutient la démarche.

état des lieux : constat d’une pratique très éphémère, le principe étant de laisser ces interventions outdoor vivre leur vie selon le contexte dans lesquels elle s’imbriquent

une semaine plus tard : il ne reste plus que 2 fragments de la fresque urbaine: aucun signe aux alentours, aucun reste…les feuilles ayant visiblement été enlevées par quelqu’un (peut-être et sûrement, un des tagueurs) – question de l’attribution d’un mur et de son contrôle ( on apprécie guère une intrusion expérimentale qui recouvre – même momentanément – une œuvre taguée > question de la tolérance et de ses limites pour ce qui est perçu comme autre….non défini…non répertorié…non tribale…donc ennemi?

collage city – rima ayache – 2022

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