Site spécifique: en cette journée orageuse de presque fin juin, je choisis à nouveau la rue des pierres du Niton pour une iaction d’affichage sauvage. Cette fois – côté lac, je jette mon dévolu sur un pan de mur vierge, accolé à une sorte de square d’immeubles anciens avec garages intégrés.. La mise en place est rapide et droite, malgré un mur un peu crépu tout en largeur. il y a déjà un petit graffiti, sorte de pochoir discret représentant un visage du côté droit. La rue se prête particulièrement bien à ce type d’intervention: peu de voitures, un passage modéré de gens locaux et de touristes- qui ne gène en rien la mise en place toujours héroïque d’un acte a priori illicite .
Le dimanche 30 juin, je repasse dans le coin, vérifier l’état de mon accrochage après l’orage. Trois feuilles au vent attestent de la violence du souffle qui s’est engouffré dans cette rue à proximité immédiate du lac, balayant toute trace de feuilles détachées Je constate que le texte a survécu et que le tout fait penser à des jeans en lambeaux ou à de petits drapés bleus et mouvants . L’image dans son entier aura duré moins d’une semaine Acte gratuit dont je ne saurais rien de la part des passants cette fois. Il n’y a que la photographie qui atteste/documente de ce qui s’est passé dans l’espace public de manière fortuite mais « concrète » à un moment donné dans une rue de quartier d’une ville en particulier