édition spéciale
bluetopos / whitetopos

montages numériques issus de la série
NATURE D’APRÈS DÉLUGE _2019-2021
Format initial: 21×30 cm
Démarche s’inscrivant dans la continuité (ramification étendue) du projet fotoscope (2020)

Référent conceptuel de la série/titre NATURE D’APRÈS DÉLUGE
Michael Jakob (enseigne la théorie et l’histoire du paysage à hepia, au Politecnico di Milano et à l’Accademia di Architettura de Mendrisio. À la HEAD il donne notamment des cours sur l’esthétique du design et sur le concept et la théorie de la nature.)

 

 

PUBLIC SPACE PROJECTION (arrêt la Maladère, Tour de Peiz)

BLUETOPS DISPLAY – 2020

série # 1-6

«…dans ses projets il confrontait presque toujours l’état existant, donc ce qu’il appelait le statu quo avec ce qu’allait devenir le projet: forme de représentation très simple où l’on enlevait un petit bout de papier et l’on voyait derrière l’existant ce que le paysagiste promettait: ce rêve de projet qu’il mettait en avant…»

On peut dire grosso modo, que jusqu’à la fin du 17ème.s, la nature était très peu connue, elle était crainte et elle était en général, marquée par la négativité. Pourquoi ?

  » Parce que dans une société chrétienne, dans la tradition judéo-chrétienne, nous descendons directement d’Adam et Eve et nous portons tous les stigmates de ce paradis perdu qui a fait qu’après avoir perdu le paradis et après le grand déluge, nous nous trouvons dans un monde, dans une nature qui est diabolique, qui est négative.
…D’où la présence et l’omniprésence peut-on dire dans la montagne de monstres, de formes monstrueuses, de formes terribles- donc ici il y a une impression de Turner qui s’imagine les moments après le déluge….
 
Donc, le grand déluge n’a pas seulement été un mythe formidablement puissant pendant très longtemps – mais jusqu’au 17ème et 18ème siècles, la plupart des philosophes, scientifiques, lettrés- les gens de lettres – pensaient que la nature dans laquelle nous vivons est une nature qui est celle d’après le déluge- donc c’est la nature qui est marquée par le grand déluge- et des gens très sérieux pensaient que la terre avait entre 8 et 12 mille ans d’âge et que le déluge était le début de l’histoire- c’est-à-dire nous sommes les descendants de ceux qui venaient après le déluge et nous vivons donc dans une nature qui est néfaste…»
 
Extrait d’une conférence donnée par Michael Jacob, Nature, paysage et architecture du paysage en Suisse.
 
 
 
WHITETOPOS – 2020
série #  1-10
 
 
PUBLIC SPACE PROJECTION 2_VEVEY